Une petite histoire de la batucada 

Originaire du Brésil, et plus spécifiquement de Rio de Janeiro, le terme de batucada désigne, en France tout au moins, aussi bien le genre musical que la  formation de percussionnistes qui l’accompagne.

Prenant appui sur des ostinatos percussifs, la batucada est considérée comme l’avatar rythmique de la samba dont les musiciens portent justement le nom de ritmistas.

A l’origine, la batterie de percussions ainsi constituée (bateria de samba) procurait le fameux battement (batucada en brésilien) qui porte les passistas, à savoir les danseurs de la samba . 

A l’image du Brésil, la batucada est la résultante d’un riche métissage culturel entre les rythmes africains, portugais et indiens.

Elle s’épanouit au milieu du XXe siècle, à l’occasion de Mardi gras lors du défilé des écoles de samba pour le Carnaval de Rio, le long de l’avenue Sambodrime. Le jury, composé de quarante membres, doit élire le vainqueur annuel en fonction de différents critères : les pas de danse, la nature du thème musical,  la qualité de jeu de la batterie…  

Musique festive par excellence, facile d’accès même pour les débutants, la batucada est rapidement devenue la musique favorite qui anime les manifestations en plein air dans le monde entier. 

Les instruments de la batucada

Indépendamment du sifflet à un ou trois tons (apito), apanage du chef de la batterie, les instruments appartiennent aux groupes  membranophones et idiophones. 

                    - membranophones : 

-  surdo :

Ces tambours à fût droit, dotés de deux peaux (de 40 à 65 cm de diamètre), assurent l’assise rythmique grâce à un son grave et puissant. Le surdo se joue à l’aide d’une mailloche rembourrée. On distingue différents modèles, dont : les surdos dits «de première» (primeira), les plus graves, qui interviennent sur les 2e et 4e temps et les contre-surdos (de secunda), généralement accordés à la tierce, qui jouent les 1er et 3e temps.

- répinique (ou repique) :

Tambour à fût droit comme le surdo, bien que plus petit ( (diam : 30 cm), également doté de deux peaux. Il annonce les départ et arrêt du morceau tout en participant au soutien du tempo.

- la caixa :

Très proche de la caisse claire, elle s’en distingue par le fait que le timbre se trouve sur la peau de frappe. Elle tient un rôle déterminant d’accompagnement pour effectuer le continuum rythmique.

- le tamborim : 

Ce tambour sur cadre est le plus petit (diamètre 15 cm) de la bateria. Il se frappe à l’aide d’une baguette synthétique (souvent à deux ou trois brins) et apporte l’indispensable ponctuation sous forme d'ostinatos rythmiques.

- la cuica :

Il s’agit d’un fût doté d’une seule peau (de 20 à 27,5 cm de diamètre) au centre de laquelle est fixée une fine tige de bois. L’instrumentiste glisse sa main à l’intérieur du fût pour frotter de haut en bas, à l’aide d’un chiffon humide, la tige de bois (ou de bambou) pour produire un timbre très caractéristique  (Hou/hi…). Par ailleurs, il pourra modifier les couleurs de sons par pression sur la face de peau «extérieure».

                                   -/ idiophones : 

- le cholcalho (rocar ou chapinhas) : 

Ensemble de petites cymbalettes à secouer, montées sur un manche ou sur un cadre.

- l’agogo :

Il s’agit d’une cloche en général à deux tons destinée à faire la liaison entre rythmique et mélodie.

- le reco reco : 

C’est une sorte de guiro métallique (gros ressorts montés sur une caisse de résonance)

- la ganza : 

Cet instrument , fgénéralement métallique, de la famille des hochets (avec percuteurs internes) peut revêtir diverses formes : tube (simple,  double, triple …), œuf de différentes dimensions…

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   - instruments pour enfants ou adolescents avec taille et poids adapté (gamme surdo nesting 1 peau par exemple)

   - guide partition rythmique (Lugdirythme 2, samba-si samba-là...).

Bonne découverte à tous et n'oubliez pas les bouchons d'oreilles car cette pratique musicale est extrêmement puissante !

Stage APEMU Lyon 2016 - Mise en place d'une batucada - Olivier Noclin