Bruit – Musique - Santé

l'Association française de normalisation (AFNOR) qui qualifie le bruit comme "toute sensation auditive désagréable et gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation"

Source : notre-planete.info, https://www.notre-planete.info/environnement/bruit.php

Selon l’AFNOR (Association Française de NORmalisation), le bruit relève d’un  « phénomène acoustique produisant une sensation auditive désagréable et gênante».

Aujourd’hui, l’omniprésence des bruits de fond qui tapissent le paysage urbain en particulier mais aussi l’usage incontrôlé d’appareils de reproduction  (lecteurs mp3, consoles de jeux, téléphones…) constituent moins une nuisance qu’une véritable pollution au même titre que la pollution atmosphérique.

Beaucoup de professionnels du monde de la santé ont attiré l’attention sur le fait qu’une exposition journalière, variant de quelques minutes à plusieurs heures, à des intensités supérieures à 85 décibels, entraînait de manière insidieuse des lésions auditives irréversibles pas toujours immédiatement perçues. Par ailleurs, il a été démontré que l’exposition prolongée au bruit provoque certaines pathologies (maladies cardiovasculaires, hypertension, fatigue…) ou des troubles psychiques (anxiété, dépression…) qui altèrent profondément la qualité de vie de chacun.  

N.B. : la volonté d’instaurer une véritable «écologie du son» n’est pas récente puisqu’en 1975, un rapport de l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) avait mis en exergue le fait que la sensibilité auditive moyenne d’un Africain de 80 ans était identique à celle d’un New Yorkais de 18 ans…

Qu’est-ce que le bruit par rapport au son ?

Dans les deux cas, il s’agit de sensations auditives dues à des mouvements vibratoires qui peuvent, très schématiquement, se différencier ainsi :

- le bruit est produit par la superposition de vibrations dites «irrégulières», c’est-à-dire non harmoniques les unes des autres. Provoqué par des hasards acoustiques de notre environnement, il est souvent désagréable.

- le son, sous entendu «musical»,  est, en quelque sorte, un «bruit organisé»  qui se caractérise par des critères mesurables : hauteur – intensité – timbre – dure. 

Par ailleurs, bruits et sons se propagent suivant les milieux à diverses vitesses : 340m/seconde dans l’air, 1450m/s dans l’eau, 5000m/s dans certains solides.

Evaluer l’intensité des bruits de notre environnement.

L’intensité (volume sonore), provoquée par la différence des niveaux de pression, se mesure en décibel (dB).

Ainsi, une conversation normale ou un niveau moyen d’une radio  correspond à 60dB, une rue dotée d’une circulation routière intense à 80 - 90 dB, l’écoute via un casque audio à 90 - 100dB, une sono de discothèque ou de concert rock à 110dB voire 120dB (seuil de danger), un avion au décollage à 130 – 140dB (seuil de la douleur)……

Pourquoi entend-on ?

Tout simplement grâce à l’air qui nous entoure, permettant ainsi à toute vibration de se propager jusqu’à nos oreilles. Ces dernières captent, transmettent et décryptent (via le cerveau) le message porté par ces vibrations. 

N.B. : le son ne peut pas se propager dans le vide ; ainsi, deux astronaute sur la lune sont dans l’impossibilité de se parler directement.

L’oreille humaine perçoit des sons dont la hauteur est comprise, dans le meilleur des cas, entre 20 et 18 000 hertz. Le nombre de hertz (Hz) détermine la fréquence (hauteur), autrement dit la quantité de vibrations émises chaque seconde. Les infra-sons (en-dessous de 20 Hz) ou les ultra-sons (au-dessus de 20 000Hz) sont inaudibles pour l’homme. Dès lors, si l’homme ne peut entendre les vibrations transmises par les ailes des papillons (10 vibrations par seconde), il perçoit en revanche celles de la libellule (30 Hz), de l’abeille (190 Hz), de la mouche (225 Hz) ou du moustique (510 Hz). La voix humaine, quant à elle, se situe entre 80 Hz (voix de basse) et 1100 Hz (soprano léger). 

Le  vieillissement sensoriel de l’audition débute dès l’âge de 25 ans ; il affecte prioritairement le champ auditif au niveau de l’extrême aigu. C’est pourquoi on pourrait déterminer l’âge de certaines personnes en fonction de leurs capacités perceptives dans les aigus.

Les précautions indispensables pour protéger l’oreille des enfants. 

L’oreille de l’enfant ou de l’adolescent est d’autant plus fragile qu’elle est beaucoup plus sensible (en termes de performances) que celle de l’adulte et , à cet égard, doit faire l’objet de protections indispensables. L’exposition ponctuelle ou régulière à des niveaux sonores trop élevés (casque, discothèque, concerts…) peut entraîner des lésions qui se traduisent par des traumatismes sous forme d’acouphènes (sifflement, bourdonnement, grésillement  dans les oreilles indépendants du bruit extérieur), d'hyperacousie (intolérance inhabituelle vis à vis des sons environnementaux ordinaires), ou encore de perte auditive partielle, voire totale, qui peut s’avérer définitive. Par ailleurs, le bruit excite , stresse et participe à la fatigue de l’enfant. Il peut aussi  causer de nombreux troubles (digestifs ou cardiovasculaires), perturber son sommeil (cauchemars…). De plus, l’exposition d’un enfant à des bruits trop intensifs peut aller jusqu’à provoquer des troubles de la vision (rétrécissement du champ visuel, altération de la perception des couleurs et des distances…).

Mesures à prendre : 

Inciter les enfants et les adolescents à prendre conscience de ces risques. Leur préconiser de ne jamais pousser au maximum le volume de leurs lecteurs MP3, d’éviter la proximité de sources sonores trop élevées (concerts, discothèques…) , d’utiliser des bouchons d’oreilles lors de pratiques d’instruments à percussion (batucada…) et de ne pas hésiter à consulter  un oto-rhino-laryngologiste dès la manifestation de troubles ou de sensations auditives inhabituelles.

Bouchons d’oreille : ICI