Roméo et Juliette (format 16 x 24 cm, 280 pages)
(direction : Laurence Le Diagon-Jacquin)
Autour d’un thème sont proposées de multiples pistes d’exploration et d’exploitation qui apportent à chaque opus un riche traitement interdisciplinaire (musique, peinture, littérature, symbolique…).
De nombreux spécialistes collaborent à cette remarquable collection qui s’inscrit parfaitement dans le cadre des nouvelles I.O. en vigueur.
Sommaire :
Comment évoquer les amants de Vérone sans se référer à Shakespeare ? Terence Mac Carthy, professeur, et Christine Sukic, maître de conférences, tous deux à l’université de Bourgogne ouvrent le bal où Montaigus et Capulets s’affairent autour de «l’art et de l’artifice» et des passions…
Gérard Denizeau, maître de conférences en histoire de l’art à l’université de Nancy II et chargé de cours à Paris IV Sorbonne, évoque ce sujet shakespearien chez Delacroix à travers les écrits critiques de Baudelaire et Gautier.
Ce sujet d’amour fatal a éveillé bien des inspirations dans le domaine musical également. Ainsi Bellini s’est-il penché sur ce thème où la mort est partout présente comme l’atteste Michel Guiomar, professeur émérite d’esthétique à Paris IV Sorbonne. Berlioz, lui, a adapté ce sujet dans une oeuvre singulière où la question du genre musical reste posée.
Violaine Anger, maître de conférences en musicologie à l’université d’Evry, interroge cette symphonie particulière sur la notion de représentation, s’appuyant sur l’opposition entre le langage musical et le langage verbal.
Alban Ramaut, professeur de musicologie à l’université Marc Monnet de Saint-Etienne, montre comment ce sujet tragique s’inscrit dans la vie romanesque et l’imaginaire du compositeur français en se référant principalement à «l’avant-propos».
Autre compositeur français : Charles Gounod, auteur d’un opéra Roméo et Juliette, évoqué ici par Georges Zaragoza, professeur de littérature comparée à l’université de Bourgogne. La même année que Gounod, un musicien bourguignon, le Marquis d’Ivry, écrit le texte et la musique d’un opéra : Les Amants de Vérone.
Sonia Dollinger, directrice des Archives municipales de Beaune et doctorante en histoire contemporaine à l’Université de Lyon II, en fait revivre le difficile parcours jusqu’à sa représentation, tandis que Laurence Le Diagon-Jacquin, agrégée et docteur en musicologie, chargée de cours à l’institut de sciences politiques Paris à Dijon, en propose une lecture littéraire et musicale sous le signe de Juliette perçue comme personnage tragique.
Sophie Comet, agrégée et docteur en musicologie, évoque ensuite la partition de Tchaïkovski en se concentrant particulièrement sur ses facettes romantiques. Geneviève Mathon, maître de conférences en musicologie à l’université de Tours, clôt le chapitre musical sur les «chants d’amour» de Roméo au XXe siècle, en s’attardant particulièrement sur les Cinq Rechants de Messiaen.
Charlotte Riom, doctorante à l’université de Paris IV Sorbonne, présente ensuite eux chorégraphies du Roméo et Juliette de Prokofiev selon Rudolf Noureev et Robert North qui prennent leur inspiration dans les peintures de la Renaissance italienne.
Florence Fix, maître de conférences en littérature comparée à l’université de Bourgogne, expose la vision de cette même partition par Preljocaj. Dans le domaine cinématographique, Marylin Marignan, doctorante à l’université de Lyon II, propose une Introduction à West Side Story en donnant des pistes sur l’adaptation à l’écran du drame shakespearien.
Après un aperçu général d’Yves Valentin au sujet du Romeo+Juliet de Luhrmann, Anne-Marie Costantini-Cornède, agrégée d’anglais et docteur de Paris III Sorbonne, souligne la mort d’une poétique au sein de ce fi lm dynamique qui actualise la pièce shakespearienne.
Pierre-Olivier Toulza, professeur agrégé en lettres modernes, docteur en études cinématographiques et chargé de cours à l’université de Paris III et Paris VII, élabore une comparaison entre deux films teen : celui de Luhrmann et Shakespeare in Love de Maden et en dégage de nouveaux codes génériques.
S’ajoute ensuite, en hors thème, le texte de Michel Guiomar qui rend compte des dernières mises en scène wagnériennes à Bayreuth.